1
Le ciel était voilé,
La route était obscure;
Voyageur désolé,
J’errais à l’aventure.
Chaque arbre du chemin
Etait une menace,
Et je cherchais en vain
La porte de la Grâce. (bis)
2
Enfin, las et transi,
Je tombai sur la route
En disant: « C’est ici
Que je mourrai sans doute! »
Quand un rayon des cieux,
Pour moi perçant l’espace,
Vint montrer à mes yeux
La porte de la Grâce. (bis)
3
Mais je doutais encore:
Se peut-il, ô merveille!
Que seule, quand tout dort,
La grâce toujours veille?
« Pitié! Je vais mourir! »
Murmurai-je à voix basse.
Et je la vis s’ouvrir,
La porte de la Grâce! (bis)
4
Et je vis sur le seuil,
Debout dans la lumière,
Jésus! Quel doux accueil
Il fit à ma misère!
« Je t’attendais; pourquoi, »
Dit-Il, « pauvre âme lasse,
Viens-tu si tard? C’est Moi,
C’est Moi qui suis la Grâce! » (bis)