1
Une nacelle en silence
Vogue sur un lac d’azur;
Tout doucement elle avance,
Sous un ciel tranquille et pur:
Mais soudain le vent s’élève,
Chassant un nuage noir,
Et les vagues qu’il soulève
Font trembler, car c’est le soir. (bis, 2 lignes)
2
Grande est alors la détresse
Des voyageurs éperdus;
Grande est aussi leur faiblesse,
Leur foi ne les soutient plus.
Mais il en est Un qui veille
Sur eux tous, bien qu’endormi;
Ah! Faudra-t-il qu’on l’éveille?
N’est-il plus leur tendre Ami? (bis, 2 lignes)
3
« Maître, es-tu donc insensible?
Tu le vois, nous périssons!
Tout miracle t’est possible,
Sauve-nous, nous t’en prions! »
D’eux aussitôt il s’approche,
Puis, il dit au vent: « Tais-toi! »
Et tendrement leur reproche
D’avoir eu si peu de foi. (bis, 2 lignes)
4
Ainsi souvent, dans la vie,
L’orage assombrit nos coeurs,
Bien que pour nous Jésus prie,
Prêt à calmer nos terreurs.
Comptons mieux sur sa tendresse,
Son coeur ne saurait changer:
De sa brebis en détresse
Il est toujours le Berger. (bis, 2 lignes)